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Entre bleu clair et bleu foncé

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 21:55
Rome, pour moi, c'est l'attente.
L'attente de l'autobus, tout simplement, car dans ces pays barbares, les bus sont espacés d'entre 10 à 20 minutes. Donc, quand tu en râtes hein, ben il ne te reste plus qu'à marcher. Ou attendre.
Attente aussi, d'ailleurs, autrefois du moins, de jours meilleurs. Attente étant un bien grand mot, car peut-on vraiment attendre ce qu'on n'espère pas ? J'avais tort de ne pas espérer et raison d'attendre, mais c'est un autre problème.
Et maintenant, je continue à y attendre, les bus et les connexions à internet qui défaillent (et le week-end, mais ça, je l'attends aussi à Paris).
C'est être obligé de prendre le rythme d'ici, la fameuse dolce vita. Je dis bien obligée, parce que en semaine, la dolce vita, je n'en veux pas, je veux pouvoir aller à mon boulot sans perdre une heure dans les transports (dont parfois 15 minutes d'attente, donc), etc etc. (enfin, je crois que les Romains eux-même se plaignent de cela. mais qu'y peuvent-ils ? Moi, je sais ue je vais rentrer à Paris où ce sera autrement. Mais eux ?)

Rome, en ce moment, c'est une chaleur qui ne reste supportable que parcequ'il y a des endroits d'ombre, ce qui permet des repas on ne peut plus respectables, dans la douce chaleur-fraîcheur du parc du coin.
Ce sont les lauriers fleurs et les bougainvilliers, les cappuccini près du Colisée, et le Colisée près de la station de métro, ainsi que de l'église St Machin (de toute façon, pour trouver à Rome un endroit qui ne soit pas à côté d'une église St Machin, il faut être fort. Ou trouver une église en Nostra Signora di machin (ou à côté du Gesù, et encore, si ça se trouve, il y a quand même une saint Machin pas loin) (la dolce vita choisie, donc, et qui a évidemment bien meilleur gout)

Rome, c'est le bazar à tous les coins de rues, les vieux murs en brique qui s'effondrent, les arcs et les colonnes qui se baladent, et même, un bout de pont tout seul qui a un peu l'air de se demander ce qu'il fait là. Nous aussi, d'ailleurs, mais il est assez joli et rigolo pour qu'on lui pardonne.
En même temps, il n'est pas le seul à se demander ce qu'il fait là, mais c'est un autre problème.

Rome et sa saleté, il faut dire ce qui est, et cet étrange mélange olfactif, celui des fleurs et de la pollution (à condition de ne pas être trop près des poubelles, parce que par ce temps, vous imaginez un peu l'odeur, une odeur qui dévaste toutes les autres. Enfin, vous imaginez pas trop quand même, pour le bien être de votre clavier)

Rome que je crois condamnée à long terme, car il faudra bien finir par choisir un jour entre le passé et le présent. Et autant je comprends qu'il faille diminuer nos niveaux de vie en pensant au futur, autant quand c'est à cause du passé, j'ai plus de mal. Rome me semble comme encombrée de son passé (ou alors, c'est juste moi qui ras-le-bol un peu de "nos demi-ancêtres, les Romains"?) Et pourtant, j'ai une formation d'historienne (je suis une traitresse, oui, je sais). En même temps, je le sais bien, ce fameux passé est une source de revenus au présent. Et je suis bien placée pour connaître les émotions que l'on peut ressentir à arpenter des endroits historiques. Encore que, d'ailleurs. J'ai toujours eu du mal à visualiser "comment c'était avant" à partir de ruines. Même avec les livres d'images parfois bien faits, pourtant.
Bon, si vraiment il faut garder tous ces machins qui trainent et qui encombrent, qu'ils fassent des tramways,à défaut de  métros, que diable !

Je pourrais sans doute en dire beaucoup plus, mais je suis fatiguée. Pour la peine, photo ! Photo qui résume assez bien le positif de ce que je viens de dire, autrement dit, les week-end à Rome, en juin


humeur : bon, et plus accessoirement, Rome pour moi, c'est aussi la coloc (et c'est un mode de vie qui ne me convient décidemment pas- et si autrefois, ça pouvait me servir au moins à sociabiliser un minimum, maintenant, c'est vraiment un peu lourdingue), une connexion à internet souvent défaillante, un boulot sympa (et dans un endroit assez frais, ce qui n'est pas négligeable en cette saison), et bien entendu, la distance des gens qui me sont proches, même si précisemment, à ce moment là, ils ne le sont plus, géographiquement parlant (mais uniquement ainsi, cela va de soi).

En gros, Rome, c'est me souvenir que ma vie à Paris, quand même, elle est bien. Mais que un week-end à Rome de temps en temps, ça ne se refuse pas non plus, parce que c'est fort agréable. Du moins, tant que le prix à payer n'est que de deux semaines de boulot sur place.

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commentaires

R
<br /> <br /> J'aime bien votre blog : ses commentaires, son ton, sa pertinence. J’ai beaucoup apprécié me balader au fil des pages.  Merci pour cette pause détente.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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S
Annick, merci pour cette très jolie description de Rome en hiver:)En effet, il a fait très froid là-bas (comme à Paris, d'ailleurs) cet hiver (je le sais, j'y étais aussi:)). C'était étonnant, j'ai même vu une flaque gelée, je n'avais jamais vu ça à Rome ! Mais cela dépend des années : en 2007, au contraire, il a fait chaud (mais en France aussi, je crois ?)Et je suis d'accord, à Rome, surtout si on est là pour visiter, il vaut prendre le temps de marcher (au risque de sa vie en traversant;)).(oui oui, ce quartier s'appelle bien Trastevere ("de l'autre côté du Tibre", littéralement), et c'est vrai que c'est très joli !merci encore de ton passage:)
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A
Rome en février.. je pensais qu'une certaine douceur me donnerait un avant-goût de printemps. Que nenni. Climat continental. Chaud en été, glacial en hiver.Le soleil quand même.  Et le bleu intense du ciel. Prendre le métro un peu. Marcher beaucoup. En 5 jours se faire déjà des habitudes. Pas de surprises de mauvaises odeurs en cette saison. Goûter à l'hospitalité joyeuse d'un couple romain. Se presque lier d'amitié. Ne pas passer par la case Vatican. Mais aller découvrir ce quartier sublime qui s'appelle Trastevere (je ne garantie pas l'ortographe). Entendre en permance le ronronnement quasi-agressif de la circulation. Ne pas vraiment s'y faire. Traverser avec attention et rapidité les rues. Savourer les couleurs. Manque de fleurs. Aimer Rome en Février.
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S
Patriarch : je n'ai pas eu le temps de visiter assez Milan pour te répondre là dessus, mais Parme a un charme certain...ET la vie y est probablement plus facile, en effet (d'autant que je pense que le climat y est plus doux, en été, du moins) Sophie : maintenant, elle est finie (l'attente) et je ne m'en plains pas ! Le Plume : na mais kesketucrois, toa ! Merci:)Heure bleue : Merci de ton passage ! Oui, voilà, c'est exactement ça : très belle ville, mais qu'on ne regrette pas tant que cela de quitter...
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H
C'est une belle ville comme Israël est un très beau pays berceau des trois religions et pourtant je n'ai jamais regretté d'être partie pour revenir à Paris...
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