La recherche du bonheur.
C'est le titre d'un film que j'ai vu vendredi (moyen, le film, mais très bons acteurs (dont Will Smith))
Je ne vais pas vous raconter l'histoire, un peu trop mélodramatique pour moi. ça faisait longtemps que n'avais pas vu ce genre de film. Et je sais très bien pourquoi. Et je confirme que je n'aime pas beaucoup.
Bon, mais on était là pour parler recherche du bonheur, pas pour mes gouts cinématographiques.
Pour parler recherche du bonheur, il semblerait logique de commencer par chercher ce qu'est le bonheur.
Et là, ça commence bien, personne ne sait vraiment. Le bonheur, c'est comme l'amour, tout le monde le cherche, mais personne n'est capable de dire ce que c'est. Et comme pour l'amour, la réponse la plus habituelle, c'est "bah, quand tu es heureux, tu le sais".
Sauf que forcement, c'est plus compliqué : il arrive qu'on soit heureux, et qu'on ne s'en rende compte que quand ce bonheur s'en va. Ou alors, de se croire heureux, et de se rendre compte qu'en fait, non pas vraiment, il manque quand même quelque chose...
Pour moi, finalement, j'ai de la chance. Heureuse, je l'ai été, et si je parle au passé, ce n'est pas que sur le moment, je n'en étais pas consciente. Et se dire "là, je suis heureuse", c'est quand même pas désagréable.
C'est sûr, je suis carrement aidée. Avoir un toit, un travail et de quoi manger, ce n'est pas donné à tout le monde. Et ça aide beaucoup, forcement.
Mais on sait bien que cela ne suffit pas.
D'ailleurs, avec tout ça, on ne l'a pas défini, notre bonheur. Est-ce que ce serait une longue suite d'instants qu'on va dire joyeux? Est-ce simplement le bien-être, bien-être physique, mais aussi moral? Ou alors juste quelques instants par ci par là, un gateau au chocolat, un rayon de soleil, une fleur (j'ai vu aujourd'hui ma première fleur de l'année, elle était là, toute fragile, et j'étais contente de la voir en ce jour un peu particulier pour moi)
De toute façon, étant donné que le bonheur semble plus ou moins insaisissable, parce qu'à peine effleuré, il s'enfuit, on nous fait croire que ce qui compte, ce n'est pas le bonheur lui-même, mais bien sa recherche. Je me fais avoir comme les autres, hein. J'ai tendance à dire aux gens qui ne vont pas bien que peut-être, mais que quand ça ira, ce sera encore plus beau. En général, c'est pas très réconfortant, je crois. En tous cas, moi, ça ne me réconforte pas.
Ce qui compte, donc, ce n'est pas la récompense, la fleur bleue ou n'importe quoi, ce qui compte, c'est le chemin pour y parvenir.Enfin, c'est ce qu'on dit.
Moi, je suis d'accord. mais pour les autres. Pour les romans, pour les films.
Mais pour moi, je m'en fous de mener une vie sans intéret cinématographique. Un peu comme la mélancolie et la trsitesse : une fin à la Porco Rosso, c'est beau, mais je la leur laisse, merci bien.
Je suis égoïste, égoïste jusqu'au bout. Tout le monde n'est pas l'abbé Pierre, et surtout pas moi.
Je sais que je peux être heureuse, puisque je l'ai été. Avec de l'aide, mais je l'ai été. Et je souhaite à tous ceux qui estiment que ce n'est pas le cas pour eux de pouvoir trouver un jour ce sentiment. De regarder un ciel bleu (ou gris, ça dépend des gouts, après tout) et de se dire "je ne sais pas de quoi sera fait demain, mais là maintenant tout de suite, je suis heureux(-se)."
Et aussi bon courage, parce que tout le monde n'a pas une vie aussi facile que la mienne, y compris parmi vous qui me lisez.
Allez, je le dis quand même : pour le moment, vous souffrez, mais vous verrez, quand le bonheur sera là, il sera encore plus beau.
(alors, ça marche, ça réconforte?)
(suis en train de me rendre compte que c'est quasi religieux, comme discours. Mais moi, je vous parle d'un bonheur bien terrestre, hien, pas d'une obscure lumière après la mort)
bande-son : Harry Potter
humeur : Vous savez le scoop de la semaine ? Ben la rue Vavin, elle tient son nom de M. Et Mme Vavin, anciens propriétaires des lieux. C'est dingue, la vie, des fois, quand on y pense...